1536
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Fondation du collège par le cardinal
de Tournon [1489 - 1562].
La devise du collège est:
» Stet domus haec, formica maris dum
strenua fluctus
Ebibat et totum testudo perambulet
orbem «
» Que cette maison reste debout
jusqu'à ce que la fourmi diligente
ait bu les flots de la mer et que la
tortue ait fait le tour du monde «.
François de Tournon, né à Tournon,
cinqième enfant de Jacques II de
Tournon et de Jeanne de Polignac,
décide de doter sa ville natale d'un
Collège dans lequel l'enseignement
dispensé serait totalement gratuit:
"Maîtres et élèves devraient s'y
adonner à l'étude de disciplines
nouvelles tout en gardant la foi de
leurs ancêtres". |
1540
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Erection du Collège en Université.
Mais elle ne comporte pas de section
de médecine, ni de jurisprudence. |
1547
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Mort
du roi de France François 1er.
Le cardinal de Tournon qui avait
joué le rôle de conseiller pour les
affaires internationales après du
roi et de participer à plusieurs
conclaves.
Il décide alors de se consacrer au
développement du Collège de Tournon,
à la lutte contre la Réforme et à
l'introduction des Jésuites en
France. |
1548
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Le
Collège de Tournon devient une
université de philosophie et des
sept Arts Libéraux.
Elle sera rapidement fréquentée par
plus de deux mille étudiants,
originaires de l'Europe entière.
Des presses universitaires éditent
de nombreux ouvrages à l'intention
de ces étudiants.
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1548
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Début
de la construction du Collège autour
de sa cour d'Honneur actuelle. |
1552
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Les
Régents du Collège logent dans
l'établissement. |
1553
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Fin
de la construction du Collège. |
6
janvier 1560 |
La
Réforme est introduite dans le
collège par un de ses trois Régents.
Pour lutter contre la progression de
la Réforme en France et dans le
Collège, le cardinal de Tournon
décide de confier sa direction à la
Congrégation de Jésus. |
1562
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Le
Cardinal de Tournon instaure la
gratuité de l'enseignement au
Collège. Il lègue sa bibliothèque
personnelle à l'établissement, dont
des « incunables «.
Mort du cardinal. |
1584
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On
enseigne la théologie. |
1604
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C'est
l'apogée du Collège.
On y enseigne l'hébreu, le chaldéen
pour les professeurs jésuites.
Les Carmes obtiennent l'autorisation
d'ouvrir un noviciat à Tournon. Les
novices sont instruits au Collège. |
1626 |
Le
collège abandonne ses activités
d'université et redevient un simple
collège. |
1673 |
Les travaux de
construction de la chapelle du
lycéée ont duré de
1673
à
1720.
Les plans ont été dessinés par
l'architecte lyonnais
Martellenge. |
1714
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Incendie du Collège et de sa
bibliothèque.
La plupart des livres ont brûlé ou
disparu. Un nouveau fonds est
constitué. |
1763
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A la
suite de l'expulsion des Jésuites,
les livres de la bibliothèque
achetés à la suite de l'incendie
sont vendus environ 4000 livres. |
1776
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Le
collège passe aux mains des
Oratoriens qui introduisent
l'enseignement de l'histoire-géographie,
celui des sciences exactes et des
sciences d'observation, tout en
donnant au français une plus grande
place. |
1777
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Les
Etats du Languedoc fondent une
bibliothèque pour le Collège, dont
les ouvrages portaient sur le plat
une inscription latine destinée à
rappeler cette décision. |
1790
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Pendant la révolution, un
recensement des livres s'opère afin
de vérifier s'il n'y a pas de livres
subversifs. Les Oratoriens, très
souples, gardent la direction du «
Collège national républicain «.
La bibliothèque hérite d'ouvrages
confiés par les couvents voisins (cf:
les ex-libris de certains ouvrages:
« ad usum capucinorum tournonensis
conventus « ). |
1820
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Le
Collège devenu Royal à la
Restauration passe sous
administration laïque. |
1848
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Le
collège devient un Lycée. |
1852
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Avec
le Second Empire, le lycée devient
Lycée Impérial. |
3 novembre
1863 |
Stéphane Mallarmé
est nommé professeur au Lycée de
Tournon, aujourd'hui
Tournon-sur-Rhône. Il avait souhaité
être nommé au Lycée de
Saint-Quentin, dans l'Aisne, mais le
ministère en a décidé autrement,
pour son premier poste d'enseignant.
Les jeunes époux, mariés le 10 août
1863, débarquent à Tain l'Hermitage
en train le 6 décembre de cette même
année et franchissent le Rhône pour
s'installer à Tournon au 19 rue de
Bourbon. Leur fille
Geneviève
y nait le 19 novembre 1864.
Mallarmé va vite prendre en grippe
la cité ce « hideux trou de
Tournon », où, jeune professeur, il
est malmené par les élèves. Il
cherche à s'évader dès qu'il le
peut, ayant fait la connaissance des
félibres par l'intermédiaire d'Emmanuel
des Essarts :
Mistral, Aubanel, Roumanille... Il
s'évade en écrivant, travaillant sur
Hérodiade,
ou sur des poèmes en prose. Il
débute à Tournon l'écriture du
faune.
Le couple et leur enfant
s'installent en octobre 1865 au 2
allée du Château, où une plaque sera
apposée en 1924. Les parents des
élèves ne tardent pas à se plaindre
de ce professeur bohème qui, lassé
des chahuts, fait son courrier et
compose ses poèmes en classe.
Mallarmé quitte Tournon fin 1866,
nommé professeur au Lycée de
Besançon.
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1870
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Création du jardin devant l'entrée
principale et la chapelle.
Le Lycée Impérial conserve son
appellation de Lycée. |
1883
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Au
sud, le grand jardin potager est en
grande partie acquis par la ville
pour la construction d'un lycée de
jeunes filles. |
1888
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Des
livres sont emballés et emportés à
Lyon. Alors que douze nouvelles
caisses sont prêtes à être expédiées
à l'Université de Lyon, la
population tournonaise manifeste et
empêche le transfert. Seuls 3000
ouvrages seraient partis, parmi les
plus anciens. Ils dorment toujours
dans les «réserves» de l'Université
Jean-Moulin. |
1963
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Le
lycée s'est agrandi au sud par la
construction de deux nouveaux corps
de bâtiments. |
1965
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Un
gymnase de 800 m² est construit dans
le parc du lycée. |
1967
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Le
lycée prend le nom de Gabriel Faure,
écrivain tournonais, inspecteur
général des Beaux-Arts. |
1968
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Le
lycée devient Lycée d'Etat mixte
polyvalent de second cycle. |